18è édition du Festival du 28 au 30 Mars 2024

Atelier d’initiation au tissage au doigt (whatu) māori

9 octobre 2021 - 17:00 - Palais des congrès

intervenante
Lisa Renard - Anthropologue

A propos de cet atelier

Mis à l’honneur dans le film Pluck de la réalisatrice Viv KERNICK, le processus créatif nécessaire à l’engendrement d’un manteau de plumes māori (kāhu huruhuru) est le fruit d’un engagement et d’un savoir-faire exceptionnels. Lisa Renard a consacré sa thèse de doctorat à l’art de tisser des liens chez les Māori de Nouvelle-Zélande Aoteraoa. Au cours d’ateliers d’initiation au tissage au doigt (whatu) māori, elle vous fera découvrir la technique minutieuse nécessaire à la création d’un manteau māori (kākahu). »

Cet atelier s’adresse à un public d’adultes, il sera limité à 10 personnes. Réservation vivement conseillée au 06 89 79 14 82.

En savoir plus sur l’art de tisser

L’art de tisser des liens chez les Māori de Nouvelle-Zélande Aotearoa
Analyse des relations entre les Māori et leurs ancêtres par l’intermédiaire des manteaux māori (kākahu) en qualité de trésors ancestraux (taonga) māori

Résumé de la thèse  de Lise Renard

Cette thèse analyse les relations que les Māori de Nouvelle-Zélande Aotearoa entretiennent avec leurs ancêtres par l’intermédiaire d’entités hautement valorisées qu’ils nomment taonga. Les taonga s’apparentent à des trésors ancestraux tangibles et intangibles transmis de génération en génération. Pour appréhender cette vaste catégorie et considérer « l’agentivité » relationnelle des entités qui la composent, j’ai choisi de m’intéresser à deux taonga que les femmes engendrent et mobilisent, avec le concours des hommes et des ancêtres : les manteaux māori (kākahu) et l’art du tissage au doigt māori (whatu) qui en permet la création.

Sur le terrain, suivre ces deux taonga m’a amenée à travailler auprès de celles et de ceux qui les conçoivent, les utilisent et les font circuler parce qu’ils ou elles ont la responsabilité d’agir en qualité d’intermédiaires entre les vivants et les ancêtres : les expertes-tisseuses (tohunga-whatu), les experts-tatoueurs (tohunga ta moko), les gardien·ne·s de trésors ancestraux (kaitiaki), les aînés (kaumātua) et les représentant·e·s de collectifs (reo kōrero). Détentrices des savoirs et des savoir-faire qui sont souvent qualifiés de traditionnels, ces personnes conçoivent et vivent dans un univers où la relation aux ancêtres est primordiale, notamment parce qu’elle permet aux vivants de faire face aux aléas de l’existence.

Afin de traduire et comprendre cette ontologie, je développe plusieurs approches conceptuelles telles que : les processus créatifs non linéaires nécessaires à l’engendrement des taonga, l’enveloppement des personnes, les circulations des personnes et des taonga, la continuité transgénérationnelle, l’ancestralité, l’espace sociocosmique et le tissage relationnel.